L’Église princière « L’Assomption de la Vierge Marie », ville de Bârlad, str. Victoriei, nr. 1, département de Vaslui (code LMI 2004 : VS-II-m-A-06762)
Construite par le voïvode de la Moldavie Vasile Lupu au XVIIe siècle (v. 1636), sur l’emplacement d’une église attribuée à Étienne le Grand (XVe siècle). Avariée par les tremblements de terre, l’église a été rebâtie entièrement entre 1804 – 1827 et elle a été reconstruite à partir du niveau des fenêtres entre 1840-1842, lorsqu’on lui a rajouté le porche, et en 1867 pour le revestiaire. Entre 1938 et 1943, l’actuelle tour-clocher a été bâtie, sur le porche, et c’est également à cette époque que la peinture intérieure a été refaite par Gh. Teodorescu-Argeş, selon la technique de l’huile ; la peinture a été nettoyée et complétée en 1965.
Entre 1803 et 1860, dans les cellules des moines qui se trouvaient autour de l’église, il y a eu une école en langue moldave et en grec. Et c’est cette école qu’a fréquentée aussi Constantin Codrescu, le directeur du premier hôpital de Bârlad, « Bârlad et Elena Beldiman », pendant la période 1866-1891. Entre 1870 et 1919, une école de chanteurs religieux y a fonctionné, qui a été rouverte en 1934.
Église à plan rectangulaire, avec l’abside de l’autel semi-circulaire, décrochée et la tour-clocher située à l’ouest (initialement à trois tourelles). Elle est construite en brique, sur des fondations en pierre, toit à quatre égouts et toiture en tôle de cuivre, initialement bardeaux. À l’intérieur elle est couverte d’une demi-calotte dans l’abside de l’autel, d’une calotte sur pendentifs dans le naos et une voûte semi-cylindrique dans le pronaos. La plastique architecturale d’inspiration néoclassique est réalisée en panneaux rectangulaires, des pilastres, des moulures en retrait sous la corniche, des fenêtres et des fenêtres aveugles, aux ouvertures en arc en plein cintre. La tour-clocher à trois niveaux, de section carrée, à tambour hexagonal, a le même décor que l’église.
Aux XVIIIe-XIXe siècles, l’église a bénéficié de plusieurs privilèges princiers. Parmi ceux-ci, les dons faits par le peuple (des boyards, des citadins, des intellectuels, etc.), consistant en biens immobiles (des terrains, des boutiques, des maisons) et mobiles (des icônes en bois, de l’argenterie de culte, des livres religieux avec des notes des donateurs), quelques-uns existant même encore aujourd’hui.
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