L’Église en bois « L’Assomption de la Vierge Marie », village de Cârjoani, commune de Pogana, département de Vaslui (code LMI 2004 : VS-II-m-A-06776)
Bâtie en 1777 par la communauté du village, grâce aux efforts du prêtre Neculai, dans la partie sud-ouest du village, aux alentours d’une immense forêt d’acacias, avec l’aide du maître Grigore.
Elle se distingue par la qualité de la réalisation artistique et de la technique du maître menuisier populaire, du système de cintrage jusqu’à celui de murage.
À plan rectangulaire, avec l’abside de l’autel décrochée, polygonale avec cinq côtés, porche situé à l’ouest, initialement ouvert, appuyé sur des piliers en bois avec des ouvertures en arc trilobé. Les murs de poutres en chêne, fermées en « bride droite », couverts ultérieurement avec des planches verticales, sont construits sur des fondations en pierre et des plaques de fondation en bois. Le toit à quatre égouts a un faîtage long. L’intérieur est couvert avec des voûtes à section polygonale. Les deux voûtes du pronaos, séparées par une poutre placée dans l’axe de l’église, s’appuient sur des consoles décorées en accolade. Les voûtes du naos et de l’autel, décorées avec des nervures « en torsade », rosettes en clé et bases dentelées, sont soutenues par des consoles profilées. Le passage entre le pronaos et le naos est marqué par quatre piliers séparateurs, crantés en accolade. La décoration des façades, avec ceinture médiane « en torsade » et « des dents de scie » au-dessus du socle, n’est visible qu’au niveau du porche. L’encadrement de la porte vers le pronaos, pourvu aussi d’une ouverture en accolade, est décoré avec le motif des « écailles », celui de la « corde torsadée », « du disque solaire » et « de la palmette du maître ». À l’entrée du pronaos, c’est la porte massive en chêne qui nous accueille, avec un ingénieux système de fermeture avec « verrou et poignée », surmontée de l’inscription votive en lettres cyrilliques.
Sur le fronteau, au-dessus des piliers séparateurs, se trouve un fragment de l’iconostase peinte au XVIIIe siècle, détrempe sur bois. Les meubles de l’époque et une collection de livres anciens existent encore.
|