L’Église « Saint Elie », ville de Bârlad, str. Paloda, nr. 14, département de Vaslui (code LMI 2004, code : VS-II-m-B-06744)
Construite entre 1859-1869 par la corporation des pelletiers, au nord de l’église en bois de 1794-1795 (avec laquelle elle a coexisté jusque dans les années 1860-1864). Les travaux ont été exécutés par les apprentis maçons, Mihai Popoiu et Gheorghe Baciul, selon les plans réalisés par l’architecte de la ville, Ignat Lorenzo. La peinture murale, exécutée à la fin du XIXe siècle par le maçon I. Munteanu de Bârlad, a été refaite dans les années 1932-1934. Après le tremblement de terre de 1940, on a restauré la coupole au-dessus du naos et on a supprimé le dernier niveau de la tour-clocher, disloqué par le séisme. L’aspect d’aujourd’hui est dû aux travaux de restauration des années 1993-2004, réalisés par le Ministère de la Culture et des Cultes. À cette occasion, on a repeint l’intérieur, par la contribution de la paroisse, de la part d’Armand Kuchta de Iaşi, selon la technique de la fresque, tout en gardant comme échantillons de la peinture antérieure les scènes du naos : « La Source Miraculeuse » et « Les Merveilles du Saint Elie ».
Au XIXe siècle (v. 1815-1864), près de l’église a fonctionné, par intermittence, une école. Pendant la période 1880-1912, c’est I. Antonovici, le futur épiscope de Huşi (1924-1931), qui a officié en tant que chantre d’église, diacre, prêtre et prêtre curé – auteur de plusieurs études et ouvrages scientifiques, membre correspondant de la Commission des Monuments Historiques (1914), membre d’honneur de l’Académie Roumaine (1919), membre fondateur du Musée public de Bârlad (1914) et fondateur du Musée diocésain de Huşi (1926).
Église à plan triconque avec l’abside de l’autel semi-circulaire, des absides latérales en saillie et la tour-clocher à l’ouest. À l’intérieur, le naos est couvert d’une voûte à section polygonale, les demi-calottes sur les absides latérales et les plafonds des autres compartiments sont en bois stuqué. L’accès principal se trouve sur le côté ouest et les saillies des absides latérales sont considérées comme des façades de temples ioniques. La décoration architecturale néoclassique, d’une pureté stylistique particulière, est illustrée par des panneaux rectangulaires, enfoncés dans la maçonnerie, des fenêtres rectangulaires aux ouvertures en arc en plein cintre, corniche surlignée par la frise aux denticules et frontons avec « des dents de loup ». La tour-clocher à horloge érigée au niveau du porche, à section hexagonale, à quatre niveaux et à toit de type baroque, a le même décor que l’église. À part les dons de biens immobiles (des terrains, des maisons, des boutiques), les deux demeures ont été pourvues d’objets précieux de culte et de livres religieux, qui se trouvent aujourd’hui parmi les collections de la paroisse et du Musée diocésain de Huşi.
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