Le Monastère Moreni, village de Moreni, commune de Deleni, département de Vaslui
Fondé au XVIe siècle, en tant qu’ermitage, pendant le règne de Petru Rareş, par l’intendant général d’armée Lupan Buznea et son épouse, Maria, sur leur domaine situé dans la vallée de la rivière Ghilahoi, qui a donné son nom de Bilavoi à l’ermitage appelé aussi l’ermitage de Lupan.
L’église dont la fête patronale est l’Assomption de la Vierge Marie, construite vers 1540, a été restaurée après l’incendie du XVIIIe siècle (v. 1770). Au XIXe siècle (v. 1853), une nouvelle église en bois et en torchis a été construite par les moines avec l’aide de deux chrétiens, Horduna et Giuşcă. À la fin du siècle, après la mort du moine-prêtre Nicon Sârbu (+1883), l’établissement monastique a cessé son activité, et il a été rouvert à nouveau, en 1935, par l’évêque de Huşi, Nifon Criveanu. En 1958, l’ermitage a fermé ses portes et en 1990 le monastère a repris son activité. Pendant toutes ces années, l’église a fonctionné en tant que filiale de la paroisse Delenii de Jos.
L’aspect actuel de l’église est dû aux travaux de rénovation réalisés entre 1986 et 1997. Bien que de petites dimensions, l’église surprend par l’harmonie de ses proportions, par l’aspect caractéristique d’une maison paysanne et par le pittoresque du cadre environnant où elle a été construite. Réalisée sur des fondations en pierre, avec des murs porteurs en torchis sur fourches, couverte initialement avec des bardeaux, et aujourd’hui avec de la tôle, à long faîtage, l’église a gardé son ancien plan rectangulaire, l’abside de l’autel étant pentagonale, décrochée, avec un porche ouvert, entrée située à l’ouest. Les façades ont été doublées récemment avec des bardeaux. À l’intérieur, le naos est couvert d’une voûte octogonale, à nervures simples, soutenue par des consoles sculptées en plusieurs niveaux. Le naos est séparé du pronaos par 6 piliers crantés comme ceux du porche. L’église présente encore des peintures datant des XVIII-XIXe siècles, huile sur toile (les portes diaconales) et huile sur bois (l’icône de « Saint Georges tuant le dragon », l’icône princière « La Vierge Marie avec l’Enfant », faiseuse de miracles).
Entre 1990 et 1997, en complément de l’église et du clocher ancien en bois (XIXe siècle), le complexe monacal a été agrandi avec de nouveaux édifices, (l’église-chapelle oratoire, la tour-clocher, les cellules des moines, les ateliers de peinture, de couture, de tricot et de broderie liturgique, le musée d’art religieux, avec une bibliothèque et une salle de lecture). Le monastère peut assurer des services touristiques œcuméniques et culturels.
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